Jean DOSDAT promotion 1943-1947

A quoi tient le destin ? Jean fait ses débuts dans un petit village, dans une salle de classe dont la commune était censée assurer l’entretien. Un inspecteur irascible n’ayant pas apprécié que son chapeau ait traîné dans la poussière sanctionnera l’infortuné Jean qui dès lors n’aspira qu’à changer de voie. L’occasion se trouva à la rentrée de 1950 alors qu’un surveillant venait d’être muté, de postuler pour cet emploi. Notre Directeur, Georges RUSTIN fut très heureux d’associer Jean en qualité de secrétaire surveillant à l’équipe administrative de l’École Normale. Jean était l’élément modérateur de la première et très turbulente promotion d’après-guerre.

Rapidement la qualité de ses relations avec tout ceux qui le côtoyaient, tant élèves-maîtres que personnel de service et corps professoral lui confèrent une aura et un statut privilégié au sein de l’Établissement. Outre ses fonctions proprement dites, Jean était un mélomane et un musicien averti dont la passion était communicative. C’est ainsi qu’il sut entraîner sa promotion sur les planches du théâtre de Metz pour chanter La vivandière -« Viens avec nous petit, viens avec nous, viens ! » L’harmonie ne qualifiait pas uniquement le domaine musical mais tout son être : mesure, bonté, ouverture d’esprit bien que ferme dans ses propres convictions, respect des autres. C’est avec bonheur que tout ceux qui l’entouraient appréciaient un tel charisme, ce qui en fit un bénévole tout désigné qui connaîtra le risque d’accepter de multiples charges : secrétaire de la chorale de L’A.L.A .M., vice-président des Anciens, disponibilité constante.

Membre du Bureau des Anciens, il fut un organisateur vigilant, notamment lors de nos banquets (parfois un léger stress le gagnait lors de la collecte des cotisations retardataires).

Jean était un peu la mémoire de l’école car il a vu défiler plus de trente promotions de normaliens et aussi un grand nombre de professeurs voire de Directeurs de l’E.N. Tous ont gardé de lui un excellent souvenir. Il devint ainsi une sorte de grand frère peut-être, d’ami, assurément de cette grande famille pédagogique qui s’est rassemblée dans l’émotion autour de sa sœur et de sa famille. Quel souvenir garderons-nous de Jean sinon celui du dernier sourire qu’il nous offre, reflet d’une grande richesse intérieure et d’un humanisme profond.

Roger LEFORT
Montigny 43-47

Voir en ligne : Voir ses éloges dans le bulletin n°187

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